Pour un chrétien, le monde des vivants et le monde des morts sont en communion auprès de Dieu, et de même que les morts peuvent prier pour les vivants (intercessions des saints), de même les vivants peuvent prier pour les morts (prière pour les défunts). Cette communion entre les vivants et les morts est toutefois, au regard de la Bible, une croyance tardive. C’est donc dans les livres les plus récents qu’il en fait mention explicite :
- Arvo Part - De Profundis
- Prière traditionnelle pour les défunts
(psaume 129)
Int13hPuis, ayant fait une collecte d’environ 2000 drachmes, [Judas Maccabées] l’envoya à Jérusalem afin qu’on offrît un sacrifice pour le péché, agissant fort bien et noblement d’après le concept de la résurrection. Car, s’il n’avait pas espéré que les soldats tombés dussent ressusciter, il était superflu et sot de prier pour les morts, et s’il envisageait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui s’endorment dans la piété, c’était là une pensée sainte et pieuse. Voilà pourquoi il fit faire ce sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils fussent délivrés de leur péché (2 M 12,43-45).
A cause de son aspect tardif, ce passage n’est pas reconnu par les protestants qui l’estiment trop récent. On trouve encore un passage chez saint Paul où il est fait mention d’une pratique liturgique pour les morts, pratique qui s’apparente à une prière d’intercession pour les morts :
S’il en était autrement [i.e. : s’il n’y avait pas de résurrection des morts], que gagneraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi donc se fait-on baptiser pour eux ? (1 Co 15,29).
Cette pratique a plus tard disparue, probablement remplacée par une prière pour les morts insérée au cours de la messe. Quoiqu’il en soit, pour saint Paul, cette pratique est reconnue et acceptée. Pour lui, la prière pour les morts est une conséquence naturelle de l’espérance chrétienne en la résurrection :
- espérance dans la miséricorde de Dieu (Ephésiens 2, 4) ;
- espérance en une vie où il n’y aura plus de larmes ni de deuil (Apocalypse 21, 4) ;
- espérance en la résurrection des vivants comme des morts (1 Thessaloniciens 4, 13-14) .
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