Le sacrifice est la reconnaissance symbolique et pratique de l’absolue majesté de Dieu, de sa grandeur et de sa sainteté infinies, de son domaine souverain sur toute créature ; d’autre part, c’est l’attestation symbolique et pratique de l’entière dépendance de l’homme par rapport à Dieu, de sa soumission sans réserve du Très Haut.
Toutefois, l’homme tombé, l’homme coupable se trouve en face d’un Dieu offensé et irrité : il mérite un châtiment, il a besoin de réconciliation et de pardon. Les actes intérieurs et les sentiments religieux qui naissent de la conscience de cette relation nouvelle (aveu, contrition, désir de repentance) doivent dès lors trouver une manifestation sensible, et le sacrifice en est l’expression parfaite.
Puisque Dieu, source de tout être, est par conséquent l’auteur de tous les biens et de tous les dons de l’ordre naturel et de l’ordre surnaturel (Jacques 1, 17 ; Romains 8, 32), deux autres obligations s’imposent à l’homme : il doit remercier Dieu pour les faveurs reçues et, en témoignant sa reconnaissance, se disposer à en mériter d’autres à venir.